Introduction
Les escaliers sont des constructions permettant de franchir de fortes déclivités. En fonction du contexte dans lequel ils s’inscrivent, ils seront réalisés en matériaux préfabriqués ou en pierres naturelles. Nos Jardiniers Paysagistes vous aident à faire le bon choix dans la construction de votre escalier.
Les matériaux préfabriqués sont employés de préférence aux abords d’une habitation de style contemporain ou d’habitats collectifs (résidences, H.L.M, etc…). Les constructions en pierres naturelles s’intègrent dans n’importe quel contexte.
I/ LES DIFFÉRENTES PARTIES D’UN ESCALIER
Remarque : en fonction de la topographie du terrain et de l’importance de l’escalier, des paliers pourront être prévus. Il faudra rajouter 0.60 à 0.65 m au giron de l’escalier.
soit : 0.60 à 0.65 m + 0.35 à 0.40 m = 0.95 à 1.05 m
II/ CALCUL DU NOMBRE DE MARCHES ET DE CONTREMARCHES D’UN ESCALIER
La formule de base concernant la construction d’un escalier est la suivante :
Afin de connaître le nombre de marches et de contremarches d’un escalier, il est indispensable de relever deux données topographiques :
- la distance horizontale ou planimétrique de l’escalier
- La dénivelée entre la crête et le pied de talus
La dénivelée peut être obtenue rapidement. Matérialiser l’axe de l’escalier par un piquetage. Mettre en station le niveau de chantier. Placer successivement la mire en crête et en pied de talus, enregistrer les deux lectures lues au fil niveleur et les soustraire. Lorsque la dénivelée est très importante (supérieure à la hauteur de la mire 4 m), l’opération devra être fractionnée. On choisira plusieurs points de station avec le niveau de chantier.
La distance horizontale ou planimétrique de l’escalier sera relevée avec un décamètre et un fil à plomb. Sur des zones talutées importantes, l’opération devra être fractionnée. Il s’agit d’un relevé par cultellation. Lors de cette opération, la dénivelée peut être obtenue en même temps. Il suffit simplement de mesurer la distance entre le décamètre et la tête du fil à plomb. Lorsque le relevé est terminé, ajoutez l’ensemble des mesures horizontales et verticales pour connaître la distance horizontale et la dénivelée totale du talus.
III/ LES DIFFÉRENTS TYPES D’ESCALIERS
III-1/ LES ESCALIERS EN MATÉRIAUX PRÉFABRIQUÉS
Il s’agit de constructions réalisées à partir d’éléments monoblocs en gravillons lavés ou en pierre reconstituée. Ces éléments existent dans de nombreuses dimensions.
Il existe également des éléments avec marche et contremarche incorporée en gravillons lavés ou en pierre reconstituée.
III-2/ LES ESCALIERS MAÇONNÉS
Il s’agit de constructions conçues à partir d’une infrastructure bétonnée et ferraillée. Les girons et les contremarches sont ensuite recouverts avec des matériaux de parement tels que :
- des moellons et des dalles de pierre naturelle
- des moellons et des dalles reconstitués
- des briques
Remarque : ce type de construction doit être réalisé sur un talus parfaitement stable.
III-3/ LES ESCALIERS EN MATÉRIAUX NATURELS
Ils sont de deux types :
- les escaliers en pierres sèches : ce type d’escalier peut être intégré dans une rocaille couvrant une surface importante afin de permettre sa découverte et en faciliter l’entretien. Il est réalisé avec des gros blocs de pierre naturelle suffisamment lourds pour offrir une bonne stabilité. Lorsque ce type d’escalier est intégré dans une rocaille, on aura le souci d’utiliser le même type de roches que celles employées lors de l’enrochement de la rocaille pour une bonne unité de l’ensemble. Des plantes vivaces couvre-sol pourront border ou même couvrir partiellement les girons de l’escalier afin de le mettre en valeur.
- les escaliers en rondins de bois : très simple à réaliser, ce type d’escalier s’intègre parfaitement dans un décor à caractère champêtre. On utilise des rondins auto-clavés (traitement du bois par immersion dans du xylophène) afin de les protéger des pourritures et des insectes xylophages.
IV/ LA CONSTRUCTION DES ESCALIERS
IV-1/ LA CONSTRUCTION DES ESCALIERS EN MATÉRIAUX PRÉFABRIQUÉS
1ère phase d’exécution : implantation de la construction
- effectuer un piquetage afin de matérialiser l’emprise des girons et le niveau fini des contremarches de l’escalier avec du ruban adhésif de couleur.
- veiller à ce que les piquets soient bien alignés et parallèles sur les bords de l’escalier. Les placer de telle sorte qu’ils ne gênent pas la pose des éléments préfabriqués.
Une fois l’implantation terminée, contrôler l’alignement des différents points de niveau des contremarches avec un cordeau ou une règle. L’alignement est parfait si les dimensions des contremarches et celles des girons sont toutes identiques.
2ème phase d’exécution : les terrassements
- décaisser en commençant par le bas du talus
- ouvrir une petite tranchée sur environ 10 cm de profondeur et correspondant aux dimensions des éléments préfabriqués à poser
- effectuer les terrassements au fur et à mesure de la pose des éléments
3ème phase d’exécution : mise en place de la semelle de béton
- couler une assise de béton 250 kg 5/15 sur environ 10 cm d’épaisseur
- utiliser un béton pas trop mouillé sinon les éléments s’enfoncent rapidement de part leur propre poids et leur mise à niveau devient difficile
- prévoir une marge de 2 à 3 cm pour le tassement. Sachant que les contremarches d’un escalier mesurent 15 cm, régler l’assise de béton à 12 ou 13 cm sous le niveau fini de la contremarche
- régler l’assise parfaitement à l’horizontal avec une règle en aluminium et le niveau à bulle
- ne pas la lisser pour une meilleure adhérence du matériau
- la semelle doit être parfaite car ces matériaux sont lourds et donc difficiles à manipuler
4ème phase d’exécution : la pose des éléments préfabriqués
- mécaniser l’approvisionnement en utilisant un élévateur
- après avoir déposé l’élément préfabriqué sur la semelle de béton, le tasser pour le ramener progressivement à la hauteur des points de niveau définis lors de l’implantation
- vérifier systématiquement l’horizontalité de l’emmarchement et celle du giron
- présenter l’élément suivant et le superposer d’environ 5 cm
- vérifier que la dimension du giron soit identique de chaque côté de l’escalier
Remarque : pour les éléments avec marches et contremarches incorporée, bien remplir de béton ces derniers. L’élément suivant se place sur le précédent.
5ème phase d’exécution : la finition
- effectuer la reprise des abords et balayez les girons
IV-2/ LA CONSTRUCTION DES ESCALIERS MACONNÉS
Ce type de construction ne peut être envisagé que sur des talus suffisamment stables afin d’éviter à plus ou moins long terme des problèmes d’affaissement ou pires encore de rupture de l’ouvrage.
1ère phase d’exécution : l’implantation de l’ouvrage
- effectuer une première implantation de la construction à la chaux ou à la bombe traçante de chantier (emmarchement et bords de l’escalier)
2ème phase d’exécution : les terrassements
- ces escaliers sont construits sur une infrastructure bétonnée et ferraillée ; la paillasse et les deux points d’ancrage situés en pied et en crête de talus
- compte tenu du volume de terre à décaisser, les travaux seront mécanisés
3ème phase d’exécution : la seconde implantation
- effectuer une implantation plus précise de l’ouvrage (niveaux et contour de la paillasse, des points d’ancrage et des futures contremarches et girons)
4ème phase d’exécution : coffrage et coulage de la fondation
- coffrer les bords de la paillasse et coulez cette dernière ainsi que les deux points d’ancrage avec un béton 350 kg 5/15
- à mi-hauteur de la paillasse, placer un treillis soudé et le prolonger dans les points d’ancrage pour consolider la construction
- ne pas lisser le béton pour une meilleure adhérence lors du coulage des différentes marches de l’escalier
- laisser tirer le béton pendant au moins 48 heures avant d’enchaîner les travaux
5ème phase d’exécution : le coffrage de l’escalier
- effectuer un coffrage en s’appuyant sur les points de niveau contremarches et les dimensions des girons
- laisser une marge suffisante d’environ 5 cm pour sceller les dalles sur le girons et de 10 cm pour sceller les moellons des contremarches
6ème phase d’exécution : le coulage des marches
- couler les marches de l’escalier avec un béton 350 kg 5/15. Ne pas le lisser pour que le scellement des matériaux de parement soit optimal
- décoffrer au bout de 48 à 72 heures
7ème phase d’exécution : le parement de l’escalier
- commencer par bâtir les contremarches en respectant les principes de construction des murets
- revêtir les girons en respectant les principes de pose propres aux dallages en opus incertum
- un nez de marche de 1 à 1.5 cm peut être prévu si la pierre utilisée est suffisamment résistante
- tous les matériaux de parement (dalles et moellons) seront scellés avec un mortier dosé de la façon suivante : 1 part de ciment pour 3 parts de sable 0/4
- mouiller les moellons et les dalles ainsi que l’infrastructure bétonnée avant de sceller
8ème phase d’exécution : la finition
- effectuer la reprise des abords et balayez les girons
IV-3/ LES ESCALIERS EN MATÉRIAUX NATURELS
IV-3.1/ LES ESCALIERS EN PIERRES SÈCHES
- décaisser et placer les blocs au fur et à mesure
- l’horizontalité de l’emmarchement et du giron est appréciée à l’œil
- bien les caler avec de la terre afin qu’elles ne soient pas en porte-à-faux
- superposer légèrement les marches entre elles
- niveler les abords et balayer les marches de l’escalier
IV-3.2/ LES ESCALIERS EN RONDINS DE BOIS
1ère phase d’exécution : l’implantation
- effectuer un piquetage afin de déterminer le niveau fini de la pose des rondins ainsi que l’emmarchement de l’escalier
2ème phase d’exécution : les terrassements
- les effectuer au fur et à mesure de la pose des rondins
3ème phase d’exécution : la pose des contremarches
- placer deux piquets en bois devant chaque contremarche
- dans un souci d’esthétique, aligner les piquets d’ancrage de l’escalier
- vérifier l’horizontalité au fur et à mesure de la pose des rondins
- utiliser des tirefonds pour solidariser piquets d’ancrage et rondins. Les amorcer à la massette et les visser au moyen d’une clé à cliquet
4ème phase d’exécution : la réalisation des girons
- terrasser suffisamment chaque giron afin de pouvoir apporter une épaisseur de concassé 15/30 sur environ 10 cm d’épaisseur
- compacter cette couche
- apporter enfin une couche de stabilisé (schiste ou clapissette 0/4) sur environ 7 cm. Une fois compactée, cette couche a une épaisseur de 5 cm
2 Responses
hauteur minimale : c’est sa le coin du pilier ; là ou le centre d’une matierre là ou dois d’etre en force , qes ce passe pour ; si l’hauteur minimale le milieu de l’escalier se tien face solide avec un pilier ver terre sa se tien .et a toute les mesure .
Très bel article. Bravo et merci