Comment cultiver, soigner et diviser les grands Iris Barbus
C’est un moment magique lorsque les grands iris barbus déploient leurs bourgeons pour révéler un kaléidoscope de couleurs au printemps.
Ces plantes vivaces s’épanouissent dans les zones tempérées où les températures hivernales plongent en dessous de zéro et permettent à la plante de devenir dormante avant la croissance de l’année suivante.
L’hybridation, a augmenté la taille des fleurs tout comme la palette des couleurs. On trouve toutes les couleurs dans les grands iris à l’exception du rouge pur.
Plantation et division des Iris
Plantez-les dans un endroit ensoleillé en fin d’été.
Les plantes ont besoin de sols bien drainés
Préparation du berceau de plantation
On peut mettre un engrais à faible teneur en azote. Surtout pas de fumier ou de compost. Un engrais trop riche en azote favoriserait le développement des feuilles au détriment des fleurs
Arroser uniquement à la plantation ou par temps de sécheresse durable. Donnez-leur de la place pour respirer. Les grands iris barbus ont besoin d’une bonne circulation de l’air, plantez-les à un minimum de 50 cm de distance et dans le sens de pousse
Ne surtout pas les pailler : le paillage retient l’humidité, et trop d’humidité provoque la pourriture molle des rhizomes.
Après la floraison
Couper les tiges qui ont porté les fleurs à 10-15 cm du sol.
Ne laissez pas vos iris former des gousses après la fin de la floraison : cela les épuiserait inutilement sauf si vous faite de l’hybridation. Enlevez le feuillage fané qui recouvre le sol à l’automne Cela permettra de réduire les chances des ravageurs et des maladies.
La multiplication des touffes par divisions
Lorsque les iris fleurissent moins et que les pousses sont de moins en moins vigoureuses, c’est le signe qu’ils ont épuisé les éléments nutritifs du sol et nécessitent d’être divisés.Il faut diviser les touffes des iris tous les trois à quatre ans en fin d’été.
Les iris produisent des feuilles, des tiges florales et des racines à partir d’un rhizome. Quand la plante s’étale, le rhizome d’origine produit d’autres rhizomes, qui à leur tour produiront des feuilles et des fleurs.
Au fil du temps, cependant, le rhizome d’origine meurt. Lorsque cela se produit, la production de fleurs ralentit, il est alors nécessaire de diviser la plante, d’enlever et replanter les nouveaux rhizomes afin qu’ils puissent se développer.
L’iris barbu doit être divisé pendant l’été. Si les rhizomes sont suffisamment costaud, la floraison peut intervenir des le printemps suivant.
Les différentes étapes de la division
La première étape est de soulever et de sortir de terre les touffes d’iris.
Plantez une bêche ou une fourche bêche autour d’une touffe d’iris sans les blesser, ce qui pourrait entraîner des départs de pourritures.
Afin de faciliter l’arrachage, il faut faire des mouvements de levier.
Ensuite il faut détacher les rhizomes
Soulever et secouer la motte pour dégager toute la terre autour des racines. Repérez les anciens rhizomes, situés au centre de la touffe et les plus jeunes à la périphérie, ils sont souvent plus charnue et comporte les futurs bourgeons. Gardez uniquement ces derniers pour rajeunir vos pieds d’iris, jetez les autres.
Retailler les plants sélectionnés
Avec un sécateur bien affûtée ou un couteau, tailler le feuillage. Il faut garder en moyenne une largeur de main. Il est nécessaire de tailler le feuillage en forme de pointe afin d’évitera la pourriture du feuillage et de blesser la feuille centrale.
La taille permettra de diminuer l’évapotranspiration et la reprise sera plus facile lors du repiquage.
Couper les racines
Les racines doivent être coupées (rafraîchies) afin de faciliter la reprise, on prend généralement la largeur de la main et on coupe tout ce qui dépasse.
Un lavage possible :
Laver le rhizome, ce qui vous permettra de repérer s’il a des prédateurs (le ver perceur par exemple), avec une solution javellisée à 10 pour cent pour les protéger contre les maladies.
Préparer et identifier les lots
Préparer le sol avant plantation
La préparation du terrain est l’élément clé de la réussite d’une culture.
Le sol doit être bien travaillé pour que les racines d’une plante puissent s’y installer rapidement et y puiser toutes les substances dont les végétaux se nourrissent.
Deux possibilités : la préparation manuelle ou mécanique du sol,
Des amendements et/ou des apports d’engrais pourront être intégrés efficacement lors de ce travail du sol.
Préparation manuelle
- Le labour ou bêchage : en retournant la terre, on casse la croûte superficielle du sol, ce qui permet à l’air et à l’eau de mieux y pénétrer. On profite des labours pour y enfouir les amendements organiques et les engrais.
- Le griffage : pratiqué après le labour, il permet de bien casser les mottes et de renforcer l’ameublissement sur une vingtaine de centimètres en profondeur. Le griffage doit être réalisé dans le sens de la largeur et de la longueur du terrain.
- Le ratissage : il se limite à une opération de ratissage, permettant de débarrasser la terre des mottes et des cailloux après le passage de la griffe. Les dents du râteau doivent être presque parallèles à la surface, de manière à ne pas faire de trous dans le sol.
Préparation mécanique
Elle est beaucoup plus rapide mais nécessite un lourd équipement : un motoculteur pour labourer et une fraise rotative pour épierrer. L’usage d’un motoculteur est conseillé pour les grandes surfaces.
Fertilisation d’un sol
Lors de ce travail du sol, des amendements et des engrais seront les bienvenus.
Les amendements sont utilisés pour corriger la structure du sol. Par exemple :
- Un sol trop perméable sera corrigé grâce à du fumier, du terreau,
- Un sol trop compact recevra du sable de rivière ou du calcaire broyé ;
- un sol trop décalcifié accueillera de la chaux ou du calcaire broyé.
Les engrais servent à enrichir la terre en éléments nutritifs (N.P.K : calcium, manganèse, fer…) qu’elle a perdu par lessivage, par blocage et surtout par absorption des plantes. Une « fumure de fond » est un préalable indispensable à toute plantation. La « fumure d’entretien » assurera le développement progressif des végétaux. Le compost, à réaliser dans un coin de son jardin, se révèle un excellent engrais aussi bien au moment de la plantation que de l’entretien.
Planter peu profondément
Espacez les plants entre 40 et 50 cm de distance. Plantez-les de préférence de manière à ce que le côté du rhizome opposé aux feuilles soit dirigé vers le sud. Arrosez-les bien à la plantation, mais ne continuez pas ensuite sauf si le temps devient sec. La plupart des feuilles vont jaunir et dépérir mais, ne vous inquiétez pas car dés l’automne de nouvelles vont apparaître qui développeront des tiges florales au mois de mai suivant.
Les soins et précautions
Quel engrais?
Les Iris aiment un engrais COMPLET ET FAIBLE EN AZOTE, de préférence organo-minéral pour une longue action. Les plus couramment utilisés en formules sont : 6-8-12 ; 7-5-12 ou 4-6-10
Exemple de fertilisation : à la plantation 100 g/m2 et en mars suivant 75 g/m2 (ce deuxième apport peut aussi se faire en deux fois : une moitié en mars, l’autre après floraison). Quand on le peut, une adjonction de vieux fumier ou de compost parfaitement décomposé est conseillée (enfouir 3 mois à l’avance).
Quelle fréquence d’arrosage?
A la plantation, puis 2 à 3 arrosages jusqu’à la reprise. Ensuite un arrosage en été est suffisant sauf cas exceptionnel.
Lutter contre les mauvaises herbes!
Soit par binage, soit en traitant avec un désherbant naturel (avec du vinaigre blanc ou bicarbonate de soude par exemple)
Comment soigner les maladies?
- Les taches du feuillage (Heterosporiose) :
On peut les éviter en traitant préventivement avec un fongicide polyvalent (produit à base de cuivre) dès le 20 Mars et en répétant l’opération toutes les 3 semaines jusqu’à fin mai.
- Les pourritures du collet et des rhizomes :
Elles viennent souvent d’un excès d’humidité dans le sol, il vous faut donc améliorer le drainage du terrain ou planter vos iris sur une légére butte. Curativement : ôter les parties pourries et désinfecter avec une solution d’eau de javel à 10 %.
- Détruire les mauvais insectes!
Traitez le sol avec un insecticide du sol pour tuer les vers perceurs (taupins, vers gris, vers blancs…), le sulfate de fer peut être utilisé pour traiter le sol.
Crédits Photos : Coach au jardin