L’Arnica, le cultiver
A l’origine plante vivace des montagnes et donc sauvage, l’arnica, plébiscitée par les herboristes et les laboratoires pharmaceutiques pour ses nombreux bienfaits, tend à se développer dans le cadre de cultures. Avec les conseils des spécialistes du jardin, redécouvrez les multiples vertus médicinales de ce simple végétal qui recèle mille trésors curatifs.
Un herbacé bien vivace
Cousine de la marguerite, de la famille des astéracées, l’arnica, à l’état sauvage, regroupe une trentaine d’espèces différentes. Elle se présente sous forme de fleur jaune orangé, aux feuilles ovoïdes et velues. Ladite fleur dans son ensemble atteint une longueur de 40 à 60 centimètres. En France, on la trouve dans les Vosges, le Jura et les Alpes, où le climat montagneux lui convient parfaitement.
Sa culture intensive à but pharmaceutique est antinomique avec son caractère sauvage, par extension rare. Ainsi sa cueillette est très protégée et strictement réglementée, notamment dans les Vosges, où l’agriculture intensive a fragilisé les sols et raréfié le rendement. La collecte, très encadrée, est désormais limitée à quelques jours par an.
Une espèce délicate à cultiver
Plutôt facile d’entretien, l’arnica est toutefois plutôt ardu à cultiver, même pour les spécialistes et férus de jardinage, car elle nécessite un environnement particulier pour s’épanouir.
Où planter l’arnica ?
Elle se développe dans les montagnes, entre 800 et 2600 mètres d’altitude. Le type de sol est donc extrêmement important pour son développement. Il faut privilégier un terrain acide, très pauvre en calcaire et riche en silice.
Pour éclore dans des conditions optimales, l’arnica apprécie le soleil ou la mi-ombre, supporte aussi bien la chaleur que le froid, mais n’affectionne pas du tout le vent. Elle préfère un arrosage pondéré et ne tolère pas l’apport en engrais, à éviter absolument. Les plants sont à espacer d’une trentaine de centimètres pour une croissance confortable et prolifique.
Quand semer l’arnica ?
Les semis s’effectuent de février à avril, dans un mélange de terre de bruyère, de tourbe et de sable. Il est essentiel, encore une fois, de ne pas utiliser une eau calcaire pour l’arrosage, ce qui risque de compromettre la germination. Celle-ci intervient dans un délai d’une vingtaine de jour. Attendez deux mois et demi pour le repiquage.
Quand et comment récolter ?
La récolte peut débuter en mai et finir en juillet, période de floraison. Elle se fait le matin avant le lever du soleil et à la main, pour préserver toutes ses qualités. Il n’est pas rare que la récolte ne commence à des résultats qu’à partir de la deuxième année, il faut donc s’armer de patience. La délicatesse a un prix.
Des propriétés médicinales indéniables.
La fleur jaune dont nous parlions plus haut renferme une teinture aux pouvoirs variés. On en fait des onguents, des pommades, des huiles, des infusions pour compresses ou des granules homéopathiques pour un usage exclusivement externe et cutané. Son usage était déjà courant à l’époque de la Grèce Antique.
Riche en principes anti-inflammatoires et antalgiques, le bienfait le plus connu de l’arnica est la réduction des ecchymoses et des lésions traumatiques bénignes comme les hématomes ou les douleurs musculaires. Elle apaise les crampes, les courbatures, les entorses et autres contusions. Elle est particulièrement appréciée des sportifs pour le traitement des douleurs ligamentaires ou tendineuses. Elle a ainsi hérité du surnom d' »herbe aux chutes ».
L’arnica est également utilisée comme traitement préventif pour réchauffer les muscles et ainsi éviter les courbatures ou contractures lors d’efforts sportifs. Son application après ledit effort permet l’élimination les toxines et donc la réduction des crampes.
Ces pouvoirs analgésiques et apaisants permettent de soulager les muscles tendus lors d’accès de stress.
Une petite fleur aux grands pouvoirs…
Pour profiter des bienfaits de l’arnica dans votre jardin, vous pouvez faire appel aux jardiniers de la coopératives. Ils vous conseilleront et vous aideront à entretenir les fleurs de votre jardin tout en vous faisant profiter de crédits d’impôts. Vous avez aimé cet article ?