Avec les conseils des jardiniers paysagistes, découvrez les moyens préconisés pour combattre la pyrale et les maladies du buis ! Grâce à ces astuces pratiquement infaillibles, un nouvel Éden sortira du jardin.
Reconnaître l’ennemi afin de mieux l’affronter : pyrale et les maladies du buis
En jardinage, il est important de reconnaître les moindres signes d’agression sur les plantes. À ce titre, il faut savoir que la pyrale du buis fait partie des ennemis des plantes. Il s’agit de ce papillon nocturne Cydalima perspectalis qui a été importé d’Allemagne. Il mange les feuilles et les écorces, et apprécie particulièrement les buis. En l’occurrence, dès que les feuilles de buis commencent à avoir des bords dentelés, il faut tirer la sonnette d’alarme et réagir immédiatement.
Il est tout aussi important de savoir qu’elle se reproduit rapidement, avec trois générations de pyrale en période de croissance, soit de mai en septembre. De ce fait, quel que soit le traitement adopté, il faut reprendre l’opération régulièrement de manière à éradiquer complètement son invasion. D’autant plus que la pyrale a la capacité de se répandre dans un rayon de 10 kilomètres à la ronde, en une seule saison. De ce fait, il faut s’entraider entre voisins, et prévenir les autres dès qu’une attaque est constatée.
Une lutte énergique pour repousser la pyrale et les maladies du buis
Après l’invasion de ces insectes en 2008, la communauté scientifique a rapidement mené une campagne pour affronter la pyrale et ses conséquences néfastes. De nombreux outils peuvent être adoptés pour faire face à ces envahisseurs.
Le piège à phéromone Buxatrap contre la pyrale et les maladies du buis
Il s’agit d’un piège conçu en collaboration avec l’Institut national de la recherche agronomique et la société Koppert, à appliquer sur les feuillages mouillés. En forme d’entonnoir, ce piège est très efficace et très pratique, dans la mesure où il est facile à utiliser. Il sert à attraper les papillons mâles durant leur vol nuptial de mai en septembre, grâce aux substances affriolantes que les femelles émettent. Une semaine après avoir été capturés, ces papillons sont traités avec du Bacillus Thuringesis (de la variété Kurstaki, un insecticide bio pour les abeilles). Ce traitement est à répéter dans les 7 à 10 jours suivants pour détruire complètement les chenilles.
Le trichotop buxus
Le Biotop, appelé aussi Trichotop buxus, est une guêpe microscopique à mettre en contact avec la pyrale du buis pendant son stade larvaire jusqu’à la reproduction du papillon. Cette solution est efficace sur des petits espaces, mais pourrait être pérenne à grande échelle prochainement.
Un traitement écologique
Le moyen le plus écologique pour lutter contre la pyrale du buis s’avère être l’élimination manuelle des chenilles, des œufs, ainsi que des chrysalides. Pour ce faire, il est recommandé de contrôler régulièrement les buis et de retirer les chenilles au fur et à mesure. Etant donné que la chenille hiberne dans un cocon, cela pourrait être une bonne idée de l’enlever dès le début de l’hiver pour éviter qu’il s’active dès que la température commence à monter.
Recourir à l’insecticide en cas de grande invasion ?
Dans tous les cas, les fortes infestations peuvent toujours être repoussées par des insecticides chimiques à base de diflubenzuron. Toutefois, nous connaissons tous les conséquences des insecticides chimiques sur l’environnement et nous ne recommandons pas cette méthode !
Un coût assez conséquent
Pour un traitement encore plus efficace, il existe aussi les diffuseurs de phéromones déjà prêts à l’utilisation. Le coût de ces matériels s’avère être assez onéreux, avec un prix moyen de 28 € pour le piège et de 45 € pour un paquet de diffuseurs (20 unités par pack). Le diffuseur de marque japonaise a l’avantage d’être efficace pendant toute une saison, avec un prix encore plus élevé de 65 € pour 6 unités.