Connaissez-vous les jardins en mouvement ? Les jardiniers professionnels vous proposent de partir à la rencontre d’une philosophie qui laisse la nature s’exprimer pleinement !
Le principe du jardin en mouvement
Initié par Gilles Clément, paysagiste creusois, le concept de jardin en mouvement – ou jardin vivant – repose sur une idée phare : « faire le plus possible avec, le moins possible contre ».
Plus concrètement, le jardin en mouvement redéfinit le rôle du jardinier dans la conception du paysage. Il se positionne désormais comme un observateur : il s’attache à comprendre profondément les espèces en présence afin de mieux composer avec elles et d’agir dans leur intérêt. Il pourra ensuite se placer au service de la nature, en apportant les justes corrections nécessaires pour une alchimie parfaite.
En laissant un espace vert en autonomie totale, on assiste aux déplacements physiques naturels des végétaux. Essentiellement dus à une multiplication végétative via les organes souterrains, ils sont aussi favorisés par les transports des animaux – écureuils, fourmis, abeilles. Un tel lieu reste ainsi en évolution perpétuelle, soumis à des influences multiples : l’expression de jardin en mouvement prend alors tout son sens.
Jardins en mouvement : quel intérêt ?
Le jardin en mouvement est avant tout une occasion de préserver la biodiversité. Conçu comme une friche organisée, il est le lieu de rencontre privilégié avec des plantes, fleurs et herbacées de toute sorte. Cette richesse végétale est également le siège d’une faune variée que le jardinier doit continuellement respecter.
Ce type de jardinage s’inscrit dans une volonté écologique, puisqu’il évite à tout prix l’usage de produits chimiques. Le but est de faire confiance aux capacités d’adaptation de l’écosystème – notamment pour lutter contre les maladies ou les parasites.
Les bonnes pratiques pour créer un jardin en mouvement
Les interventions du jardinier restent discrètes : il se laisse guider par la dynamique naturelle du jardin avant d’y apposer, avec parcimonie, sa griffe personnelle. Avec une taille raisonnée, il favorise par exemple l’expansion d’une espèce au détriment d’une autre, mais pourra éventuellement inverser la tendance l’année suivante.
Tout d’abord, le jardinier doit contribuer et veiller à la bonne qualité des substrats : la terre, l’eau et l’air constituent le tiercé gagnant pour le bon développement de la flore.
Ensuite, il s’efforce de limiter son empreinte sur l’environnement. Bannir au maximum l’usage des pesticides et des engrais, limiter les dépenses en eau, mettre de côté les machines agricoles font partie des lignes de conduite à tenir.
Il peut également tirer profit d’espèces qui se ressèment naturellement, telles que les semis spontanés ou les bulbes.
Enfin, le jardinier doit coopérer avec chaque espèce afin d’en maximiser le potentiel. Il traite donc chaque parcelle du jardin avec des techniques bien distinctes. Ce principe est plus connu sous le nom de « gestion différenciée ».
Où contempler des jardins en mouvement ?
Depuis les années 1990, les jardins en mouvement connaissent un succès florissant – sans jeu de mots. La première réalisation de Gilles Clément se trouve sur les bords de Seine, dans le parc parisien André-Citroën. En France, vous pouvez également visiter le parc Matisse de Lille ou le jardin de l’École normale supérieure de Lyon.
À l’étranger, partez donc à la rencontre de l’escalier-jardin du Foyer Laekenois de Bruxelles, qui incarne avec brio l’état d’esprit du jardin vivant !
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