Vous avez dans le jardin de magnifiques buis, alors faites attention à la pyrale du buis ! Cet insecte dévastateur peut anéantir vos arbustes très rapidement. Les jardiniers expérimentés de la coopérative vont vous expliquer comment reconnaître la chenille et lutter contre celle-ci.
Caractéristiques de la pyrale
La pyrale du buis est nommé en latin Cydalima perspectalis. Elle est originaire d’Asie orientale. Ce ravageur est apparu en Europe en 2007 du côté de l’Allemagne et a continué son immigration en Europe, ainsi qu’en France avec les premières alertes en 2008 en Alsace. Aujourd’hui, arrivée en 2015, la pyrale est présente sur tout le territoire français.
Il est donc évident que si vous apercevez des chenilles dans votre buis, il y a de fortes de chances que ce soit la pyrale. Elle est reconnaissable avec une tête noire luisante et un corps coloré de plusieurs nuances de verts ainsi que du jaune. Elle est aussi parée de poils blancs, mais contrairement à la chenille processionnaires du pin, la pyrale du buis n’est pas du tout urticante.
Comme toutes les chenilles, sa transformation finale est un papillon au dimension moyenne de quatre centimètres. Ce papillon possède des ailes blanches, brunes avec des irisations dorées, violacées. Cette apparence la différencie des autres espèces communes de vos régions.
Le cycle de la pyrale du buis
Suivant les régions, et surtout les diverses conditions climatiques, le cycle de cette chenille variera.
Elle débute toujours dans le même sens. Les chenilles sortent de l’hivernage et commencent à s’alimenter. Évidemment elles se nourrissent des feuilles de buis, suivant le nombre, elles peuvent défolier entièrement un buis en quelques semaines ! Elles auront donc passé tout l’hiver dans la face intérieure d’une feuille dans une sorte de cocon de soie.
Après elle subissent leurs transformations en nymphe. Fin mai début juin, les papillons nocturnes se reproduisent. Les femelles vont pondre leurs œufs qui sont de couleur jaunâtre avec au centre de chacun un point noir.
Le problème de ce nuisible, c’est qu’il est possible d’avoir plusieurs générations par an. Vous pourrez donc avoir sur le Buxus les œufs, les chenilles, les nymphes, ainsi que les papillons.
La dernière génération passe l’hiver en l’état de jeunes chenilles logées dans les cocons. Elles patienteront le moment propice pour réitérer le cycle.
Le traitement pour lutter contre la pyrale du buis
Il y a plusieurs méthodes pour éradiquer cet insecte, mais les paysagistes professionnels vous parleront de ceux qui respectent l’environnement, et qui sont très efficaces.
La lutte mécanique tout d’abord est envisageable si le jardin contient peu de buis et de petites tailles. Ainsi il sera aisé de couper les parties infestées, d’ôter les œufs, de supprimer les chenilles qui je vous le rappelle ne sont pas urticantes. Il est possible aussi d’ébouillanter les chenilles.
Les jardiniers professionnels coopérateurs vous recommandent d’utiliser la méthode biologique. Une bactérie « Bacillus thuringiensis » qui vit naturellement dans le sol sera la meilleure option. En effet mélangée avec de l’eau, vous pulvériserez cette bactérie sur les feuilles. Les chenilles l’ingéreront en dévorant les feuilles. Le Bacillus thuringiensis produit des spores et des cristaux de protéines qui entraînent la libération d’une substance toxique dans l’intestin des chenilles. Ainsi les chenilles ne peuvent plus s’alimenter et meurent.
Un dernier conseil prodigué par les jardiniers de la coopérative professionnel à domicile : ils vous préconisent de protéger les buis des jardins qui ne sont pas encore infestés avec un filet à maille fine.
Crédits Photos : Wikipédia ; peniche.com
