Le bassin de phytoépuration, c’est quoi exactement ?
Le bassin de phytoépuration est une technique naturelle pour traiter les eaux usées en utilisant les propriétés biologiques des plantes de type microphyte, et macrophyte. Ces derniers sont des plantes qui vivent dans un espace marécageux. Elles développent des microalgues réduisant les matières organiques comme les phosphates et l’azote. Le bassin de phytoépuration remplace la mise en place d’une fosse septique tout en assurant le filtrage des eaux usées des locaux professionnels ou maison d’habitation. Pour en savoir plus sur le fonctionnement des bassins de phytoépuration, suivez les conseils des bons jardiniers..
Pour faire simple, un bassin de phytoépuration est un procédé naturel de dépollution et de filtration des eaux usées produites par un ménage. Les eaux usées concernées sont les eaux gris issue des lave-linge, des lave-vaisselle, de la cuisine, des chargées en graisses, des vannes, des toilettes et des salles de bains. Concrètement, avec le bassin de phytoépuration, les eaux usées sont assainies et réutilisables, pour arroser tout type de jardinage. Une solution avantageuse sur différents stades, écologique, économique, esthétique et durable puisque le système de phytoépuration s’appuie sur les actions des plantes épuratrices visibles dans le bassin.
Le fonctionnement du bassin de phytoépuration
À la base du bassin de phytoépuration, il y a la présence de plantes épuratrices, dont les racines disposent de bactéries aérobies absorbant les matières organiques et les transformant en matières minérales. Ensuite, les plantes fournissent l’oxygène considérable pour maintenir les bactéries en vie. Par leur action, ces derniers purifient l’eau tout en traitant les phosphates et les nitrates. Pour l’assainissement des eaux usées, il faut suivre trois étapes. De ce fait, il faut installer trois bassins de phytoépuration à écoulement horizontal.
Premier bassin de phytoépuration
Le premier bassin sert à planter les végétaux au système racinaire comme les roseaux ou les bambous. L’eau qui contient des matières de graisses et organiques s’écoule entre du gravier et des cailloux.
Second bassin de phytoépuration
Au fond du deuxième bassin s’accumulent les phosphates et les nitrates, encore disponibles dans les eaux usées et servant de nourritures aux bactéries aérobies. Ces derniers vont les transformer en matières minérales.
Troisième bassin de phytoépuration
Dans le troisième bassin de phytoépuration, l’eau arrive à l’état propre, utilisable pour le jardin.
Les avantages du bassin de phytoépuration
Le premier avantage est certainement au niveau écologique. En effet, le procédé de la phytoépuration ne génère aucun signe de pollution. C’est aussi un système d’assainissement durable qui peut fonctionner pendant plus de 18 ans. Les bassins de phytoépuration ne demandent aucun entretien spécifique. Il suffit de surveiller les bassins et de garder les plantes en parfaite santé tout au long des saisons. En présence des plantes épuratrices, l’espace consacré à la phytoépuration sera beaucoup plus esthétique tout en formant un jardin zen. Les bassins ne provoquent aucune odeur nauséabonde, puisqu’il n’y a pas de procédé de fermentation. De plus, ils n’attirent pas les moustiques puisque les bassins ne disposent pas d’eaux apparentes. Ce dispositif de phytoépuration est également plus économique que celle d’une fosse septique. Il peut se déployer dans tous types de sols, sableux ou argileux avec une emprise limitée à environ 10 m² par bassin pour un habitat de moins de 100 m². Concernant la dénivellation du terrain, il peut être plat ou en pente.