Il n’y a pas que des insectes parasites, néfastes pour les jardins. Le lombric, ce ver de terre présent dans toutes les régions françaises, avec son allure peu accommodante, est un allié très utile pour tous jardiniers.
Les jardiniers coopérateurs vont vous détailler les apports bénéfiques du lombric.
Caractéristiques du lombric
Les lombrics fréquentent seulement les terrains organiques, souples, et frais. Leur présence est donc un indice incontestable de fertilité. A contrario leur absence signifie que la terre a besoin d’être améliorée.
Ces lombrics résident là où ils trouvent de la substance organique et contribuent avec l’eau, l’air et la vie microbienne, à la formation de la couche active du sol.
Pour s’alimenter, ce ver ronge le terrain en l’ingérant et en expulsant sous forme de déjections au-dessous et au-dessus de la surface. Dans son appareil digestif passent donc de la terre, des détritus végétaux et animaux, des bactéries… qui sont digérés et transformés en une masse légère, riche en éléments assimilables.
Dans leur pérégrination, les lombrics creusent un réseau de galeries qui forment un ensemble capillaire de drainage et de ventilation sur une couche d’une trentaine de centimètres sous la surface, c’est à dire dans la strate la plus explorée par les racines.
Dans un hectare de terrain cultivé, il est possible de trouver entre cinquante et cent mille lombrics qui produisent en une année de dix à vingt mille tonnes de déjections.
Pour améliorer des sols compacts ou peu organiques, les paysagistes coopérateurs conseillent d’augmenter la population de lombrics en incorporant du fumier, du terreau afin d’inoculer les vers.
Les lombrics se multiplient rapidement et activement, il suffit pour les élever de leur assurer de bonnes conditions qui leur sont favorables (lombriculture). Pour cela il leur faut une bonne humidité, une abondance de substances organiques et un milieu bien aéré. Toutes ces notions sont réalisables par l’intermédiaire d’un composteur.
Dans la nature, en cas de nécessité les lombrics abandonnent les couches superficielles pour s’enfoncer plus profondément. Lorsque la température est élevée, ils cessent toute activité et rentrent dans une vie latente. Au-dessus de trente-sept degrés ils meurent. Leur température optimale pour leur reproduction et leur croissance est de vingt degrés.
Chaque lombric donne naissance à cent cinquante individus par an environ. Ils se reproduisent au moyen d’œuf refermés par cinq ou six dans une capsule dite cocon dans laquelle ils éclosent vingt un jours après la ponte. Les petits, semblables à des filaments blanchâtres longs de quelques millimètres, atteindront la maturité sexuelle trois semaines plus tard.
N’hésitez pas quand vous creusez pour planter par exemple, scrutez la terre que vous avez enlevée pour récupérer ces lombrics et les incorporer dans la plantation. Les insectes les moins esthétiques ne sont pas toujours les plus mauvais.
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