Les belles pestes végétales
Appelées plantes invasives, adjectif généralement employé pour décrire les cellules cancéreuses ; il existe des plantes répertoriées comme peste végétale ou EEE (Espèces Exotiques Envahissantes).
Définition : Les belles pestes végétales ou des plantes invasives
Les plantes invasives sont des plantes dites conquérantes, elles colonisent tous les terrains sans s’arrêter. Résistantes, toxiques (pour l’homme et les animaux mais aussi pour les plantes car elles possèdent souvent un système racinaire qui émet des toxines pour contrer le système racinaire des autres plantes), et extrêmement fertiles, elles se reproduisent très rapidement. Elles ont la fâcheuse tendance de prendre la place des espèces locales.
Caractéristiques des plantes invasives
Les plantes invasives ont des caractéristiques en commun, notamment une croissance rapide et une capacité d’adaptation à tous types de climats et de terrains. En effet, ces plantes ont la particularité de se développer excessivement au détriment des autres perturbant de manière dramatique nos écosystèmes. Introduites, ces plantes exotiques vont prendre la place des plantes autochtones. Elles se révèlent parfois dangereuses pour l’homme et les animaux en raison de leur pouvoir allergène ou toxique. Mais elles peuvent aussi entraîner de graves conséquences économiques en nuisant à nos cultures. Et bien plus grave encore, elles détruisent la biodiversité, les plantes autochtones ne pouvant plus survivre entraînent dans leur disparition habitats et nourritures pour les animaux et les insectes, créant ainsi une rupture de la chaîne alimentaire et déséquilibrant les écosystèmes en place.
Introduction des plantes invasives : Volontaire ou involontaire ?
Notre société contemporaine faite d’échanges internationaux et de multi-transports favorise l’introduction de nouvelles espèces végétales dans notre horizon et plus près de chez nous dans nos jardins.
Ces belles pestes végétales ont été le plus souvent introduites volontairement pour leurs beautés ou leur intérêt scientifique. Aujourd’hui elles se sont intégrées à notre environnement et parfois même on a du mal à connaître leur origine première. De plus, faute de prédateurs ou ravageurs naturels, elles prolifèrent vite et rien ne les arrête. D’après Christiane Morin-Muller : « les plantes invasives sont la deuxième cause de destruction de la biodiversité sauvage dans le monde après le développement de l’urbanisation ».
Les espèces les plus courantes de belles pestes végétales
Le Buddleja davidii ou arbre aux papillons ou encore Lilas d’été
Comme son nom l’indique, il attire principalement les papillons pour son nectar très parfumé. C’est un arbuste originaire d’Asie, qui a été introduit dans nos régions pour ses attraits ornementaux car il propose une explosion de couleurs lors de sa floraison en grappes, du blanc, du rose mais aussi du bleu ou violet intense. Il fructifie dès la première année et envahit tous les terrains. Sa production de graines est importante, donc sa prolifération est extrêmement rapide et notamment dans des zones abandonnées, en friches ou en bordures de routes. Certains pays tentent de limiter sa commercialisation et de produire des variétés stériles.
Le mimosa d’hiver (Acacia dealbata)
Cet arbre, originaire d’australie, très présent sur le littoral méditerranéen et atlantique, est une espèce particulièrement invasive, qui prendra la place des espèces indigènes. Malgré une très belle floraison en pompons jaunes, il augmente les risques d’incendie dans les région dans lesquelles il s’est implanté, du fait d’un bois très inflammable. Il cause également des dégâts sur la côte atlantique, car il peut bloquer le développement des plantes locales. Du fait de la densité de sa végétation, il peut risquer d’empêcher l’écoulement des eaux de ruissèlement et de plus il est très allergène.
L’érable négondo (Acer negundo)
Originaire d’Amérique du Nord, il a été introduit en Europe comme arbre d’ornement. Il se retrouve aujourd’hui sur la quasi-totalité du territoire français. De par sa vitesse de propagation rapide, il cause notamment des perturbations dans le sud-ouest.
La renouée du Japon (Fallopia japonica)
Originaire d’Asie orientale, cette espèce parmi les plus invasive a été introduite sur notre territoire pour des raisons ornementales. Sa croissance est extrêmement rapide et son développement est défavorable aux plantes voisines, elle colonise totalement l’espace et perturbe les plantes indigènes en libérant des toxines. Aucune solution n’a été trouvée une fois la plante installée.
La grande berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum)
Comme son nom l’indique, cette plante exotique est originaire du Caucase, région d’Eurasie (Europe et Asie). Elle est connue pour être très urticante, toxique et peut causer d’importantes brûlures. Elle pousse rapidement et peut atteindre de 2 à 4 mètres de hauteur. Sa floraison en ombelle favorise sa prolifération, ses graines peuvent être dispersées par le vent ou emportées par les ruissellements quand celle-ci pousse en bordure de rivière.
L’herbe de la Pampa (Cortaderia selloana)
Originaire d’Amérique du Sud, cette graminée familière de nos jardins ornementaux et des bords d’autoroute, envahit tous les terrains, extrêmement allergène, increvable, elle résiste à la sécheresse et se multiplie très vite. On la trouve particulièrement dans nos régions ou le climat est le plus doux, car elle affectionne une exposition au soleil. L’herbe de la Pampa est devenu une véritable menace pour les écosystèmes du Pays Basque. Il est donc conseillé de contenir son développement pour ne pas favoriser son extension.
Il en existe une multitude d’autres espèces invasives, que la main de l’homme a involontairement ou volontairement implanté, la nature étant surprenante elle parvient avec le temps a retrouver son équilibre.
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Cet article fut documenté grâce aux recherches de Christiane Morin-Muller, guide conférencière à la retraite de la ville de Paris pour un article des Jardins de France édité par la SNHF.