Les plantes épiphytes : QUESAKO ?
Comment cultiver un jardin vertical sans terre et sans eau et de manière aérienne ? Quelle est la plante la mieux adaptée ? Suivez les conseils des jardiniers professionnels et découvrez de surprenantes plantes, les plantes épiphytes ! Dans la nature, les plantes épiphytes à la différence des plantes parasites, ne prélèvent rien sur leur plante hôte. Elle sont autonomes pour leur nourriture et se contentent de l’humidité de l’air et des sels minéraux dissous dans la rosée ou dans l’eau de pluie. La plupart des plantes épiphytes poussent dans les forêts tropicales humides mais aussi dans les plus hautes montagnes de la chine. Cependant, sous notre climat du sud de la France, on peut cultiver certaines plantes épiphytes en extérieur toute l’année.
D’indispensables adaptations morphologiques
Les plantes épiphytes ont dû, en contrepartie d’un nouvel espace de vie plus favorable, développer des stratégies pour compenser l’absence de sol. L’un des rôles principal des racines est de puiser de l’eau dans le sol, à défaut de sol, ces organes ont appris à absorber l’humidité ambiante. Ainsi, les orchidées épiphytes présentent des racines aériennes recouvertes d’un vélum très absorbant, et certaines espèces de tillandsias sont munies de poils absorbants ou trichomes- foliaires, ce qui leur donne leur couleur grise argentée et verte dès qu’elles sont arrosées.
D’autres accumulent l’eau de pluie : une rosette dont le cœur fait office de réservoir (broméliacées), organes de stockage de l’eau.Parfois aussi, les feuilles sont velues, de manière à limiter les pertes d’eau par transpiration. (Le cas des plantes méditerranéennes pour éviter les pertes en eau)Quant aux minéraux nécessaires à l’équilibre de la plante, ils sont puisés dans l’eau de pluie ou grâce à la rosée.
Les différentes zones de vie des plantes épiphytes
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Les Tillandsias de zones extrêmement arides Dites xérophytes ou atmosphériques
Les feuilles sont recouvertes d’un nombre considérable de trichomes (poils absorbants) ce qui leurs donnent un aspect duveteux et gris. Elles sont épaisses et charnues, afin de stocker l’eau dans leurs tissus. Il n’y à pas de réservoir, mais la forme de leurs feuilles, parfois évasées, peut créer des bases bulbeuses où l’eau et les débris organiques peuvent s’accumuler. Dans leurs milieux d’origine, les espèces dites xérophytes ou atmosphériques ne reçoivent que très rarement de l’eau sous forme liquide (pluies), en revanche pendant la nuit, l’ eau est présente sous forme de vapeur et brouillard qu’elles absorbent grâces à leurs nombreux trichomes.
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Les Tillandsias de zone semi – aride dites moyennement xérophytes
Ce sont des plantes originaires des endroits secs. On les retrouve en grande partie dans les forêts sèches où elles poussent accrochées sur divers arbres et épineux et passent ainsi de longues périodes sans recevoir d’eau. Cependant lors de la saison des pluies, elles reçoivent des précipitations régulières et abondantes.
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Les Tillandsias de zone humide dites mésophytes.
Ce sont des plantes originaires de zones climatiques tempérées ou chaudes tout le long de l’année. Elles se situent entre 800 et 1200 m d’altitude, dans les forêts tropicales tempérées et humides où elles poussent sous les grands arbres. Mais aussi entre 1200 et 2000 m d’altitude où règne une très forte humidité et une relative fraîcheur la nuit. Ce sont des plantes de grandes tailles. Leurs feuilles sont larges, formant des rosettes où l’eau de pluie peut s’accumuler. Pour les espèces mésophytes, les trichomes sont pratiquement absents, les feuilles sont vertes, glabres. Les crampons sont généralement plus abondants, leur rôle principal consiste à fixer les plantes mais ils conservent la potentialité de racines classiques au contact de la matière organique.
Les plantes les plus faciles à cultiver en épiphyte en appartement sont les tillandsias, encore nommées « filles de l’air ». Sachant que le genre Tillandsia regroupe un peu plus de 500 espèces, vous en trouverez sans problème qui vous plaisent et qui correspondent aux conditions climatiques que votre appartement ou votre climat peut leur offrir. Vous aurez le plaisir de voir fleurir vos tillandsias en été ou en hiver suivant les variétés.
Vous pouvez si vous le voulez cultiver différents tillandsias sur un même support. Attention, cependant, à choisir des espèces qui ont les mêmes besoins en humidité, exposition et chaleur. Il ne faut pas oublier que lorsque votre tillandsia aura fleuri, elle disparaîtra aux profits de nouvelles plantules aux pieds de celle-ci. Son cycle naturel étant de fleurir pour se reproduire.
Cultiver les plantes épiphytes
Quelques variétés adaptés au climat du Gard et du Grand Sud, à titres d’exemple :
- Tillandsia Bergeri Grisea : résistant à -15°C, plein soleil, beau feuillage gris et dur, peu de fleurs.
- Tillandsia Aeranthos Grisea: résistant à -5°C, mi ombre, jolie fleur bleu et fuchsia en mai.
- Tillandsia Ixioides : résistant à -5°C, soleil, fleur jaune en avril
- Tillandsia Reichenbachii : résistant à -5°C, soleil, fleur violette parfumée, en bouton.
Pour plus d’informations sur les plantes de vos régions, contactez nos jardiniers professionnels, ils se feront un plaisir de vous conseiller.
Entretien et engrais
Les tillandsias se plaisent mieux dehors à la belle saison. Les plus rustiques restent dehors toute l’année, les autres doivent être rentrés dans une pièce fraîche (ou dans la maison) pour l’hiver.
L’arrosage
Une vaporisation de temps en temps (attention à l’eau trop calcaire, ½ cuillère à café de vinaigre blanc par litre d’eau suffit pour baisser le Ph).
Pour avoir des belles et grandes fleurs, n’oubliez pas de les engraisser régulièrement. Un tiers de dose d’engrais « orchidée » à chaque arrosage d’avril à août.
Il existe aussi dans la région Languedoc Roussillon, une entreprise spécialisé dans la production de tillandsias, elle se situé sur la commune de Aimargues et produit environ 250 variétés.
Les autres épiphytes
Mousses, orchidées, cactus : toutes ces plantes n’ont pas besoin de terre pour pousser. De l’eau, un support, elles n’en demandent pas plus.
Orchidées
Elles sont sans doute les épiphytes les plus courantes. On a tendance à l’oublier, car elles sont habituellement cultivées en pot.
Broméliacées
Tillandsias et autres…
La grande famille des broméliacées compte de nombreuses plantes épiphytes. Certaines, bien qu’épiphytes dans leur milieu naturel, sont vendues et cultivées en pot (Guzmania, etc…)
Dans certaines région ou pays, les épiphytes ou fille de l’air sont devenues des envahisseurs car trop lourdes sur les lignes électriques (Tillandsia Usnoides).
Mousses
La plupart des mousses sont également épiphytes : elles ont vite fait de recouvrir les troncs dans les sous-bois humides.
Cactées
Il existe des cactus épiphytes. C’est le cas du Rhipsalis et des Epiphyllums. Ces membres de la famille des Cactacées sont différents des cactus « traditionnels » : ces cactées épiphytes sont quasiment dépourvues d’épines et ils présentent des « feuilles » allongées, plus ou moins plates, afin de mieux capter la lumière.
Fougères
La plupart des fougères sont également des épiphytes : bien qu’elles poussent dans les sols frais mais drainé, elles peuvent aussi se développer sur le tronc des arbres.
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