En période hivernale, avec les fréquentes pluies, l’humidité peut stagner et donner naissance à un champignon ravageur : le phythophtora cinnanomi.
Vos clients possèdent des arbres majestueux, une jolie haie de conifères ou encore un magnifique jardin japonais constitué de rhododendrons, d’azalées et de d’autres espèces de la famille des éricacées alors cette maladie vous concerne.
Chers jardiniers soyez vigilants et mémorisez les caractéristiques de ce champignon, ses symptômes, et le moyen de lutter pour contrer cette maladie.
Qu’est-ce que le Phythophtora cinnanomi ?
Le Phytophthora cinnanomi est un champignon vivant dans le sol. Il pénètre par les racines et se dirige dans la plante en bouchant les canaux de sève. Il se déplace par l’eau. Il se prolifère donc plus facilement dans les sols humides comme les terres argileuses.
Provoquant la pourriture des racines, il est donc très difficile de détecter cette maladie et une fois que vous l’avez découvert c’est que votre végétal est atteint, il est donc déjà trop tard !
Les symptômes
Sous l’emprise de ce champignon, la plante paraît totalement infectée. Les feuilles s’affaissent, s’enroulent légèrement au début puis de plus en plus avec le temps et la couleur est nettement ternie.
Dans le cas des conifères (thuyas, genévriers, cyprès) un début de brunissement apparaît et au fur à mesure grandit jusqu’à devenir total.
Chez les rhododendrons, il suffit d’observer un état fatigué, en manque d’eau.
Sur les feuillus, comme le châtaigner ou le chêne vert propice à ce champignon, le flétrissement du feuillage est le premier signe de l’infection, qui finira par dessécher entièrement.
Pour être sûr de la présence de la maladie, il vous suffit d’ôter l’écorce au niveau du collet, s’il apparaît une tâche brunâtre au niveau des tissus c’est que votre plante est atteinte.
Cet aspect brunâtre remontera vers le sommet de la plante, s’épandra dans toutes les branches.
Comment lutter contre le phytophtora cinnanomi ?
Les chances pour la plante atteinte sont infimes. Le champignon attaque la plupart du temps lorsque la sève remonte, les toxines bouchent les canaux ce qui empêche la bonne circulation de la sève. Peu visible pour le jardinier qui s’en rend compte à un stade très critique et irrémédiable.
La solution possible est un produit, l’Aliette.
C’est un fongicide évidemment systémique, qui se véhicule par la sève. Mais il y a un désavantage à son efficacité : en effet si le phythophtora cinnanomi est à un stade trop avancé, les canaux seront bouchés donc il sera impossible au fongicide d’agir. A l’inverse, si la maladie est aux prémices, l’Aliette achèvera parfaitement le champignon.
Ce traitement est très onéreux mais si vous êtes en manque de moyen, l’arrachage de la plante contaminée est la solution la plus adéquate, néanmoins, veillez à bien enlever tout le système racinaire. De plus, il vous faudra stériliser la terre car ce champignon est particulièrement résistant.
Pour éviter ce champignon, il existe un moyen plus naturel et efficace : la plantation.
Vous savez désormais que l’humidité et la chaleur sont les effets pathogènes du Phythophtora Cinnanomi.,
Plantez alors votre sujet dans un endroit bien drainé, évitez les zones argileuses sinon faites un trou de plantation conséquent où vous ajouterez au fond de celui-ci un mélange drainant (cailloux, sable).
Pensez toujours au bien être des plantes, à leur environnement, à leur aspect. La prévention que vous apporterez au jardin, sera le premier rempart aux maladies.