Les plantes sauvages sont aussi appelées « mauvaises herbes ». Nous avons tendance à les éliminer de nos jardins, au profit de nos plantations. Or, elles peuvent s’avérer bien utiles pour nos jardins. Redécouvrez pourquoi grâce aux conseils des jardiniers expérimentés.
Les plantes sauvages, des informatrices hors-pair
Les plantes sauvages s’épanouissent sous des conditions favorables : leur présence informe sur la nature et la qualité du sol, son évolution. Ce diagnostic des sols est très utile en jardinage : grâce à ces plantes, vous pouvez comprendre les besoins de votre sol et agir rapidement.
Elles regorgent aussi de bienfaits pour l’éco-système
Les plantes sauvages peuvent s’avérer utiles. Les plantes mellifères et nectarifères prodiguent le pollen et le nectar nécessaires aux abeilles, papillons, syrphe, etc. Elles sont ainsi utiles pour ces pollinisateurs, lorsque les fleurs des plantes cultivées ne sont pas encore ouvertes.
D’autres plantes sauvages offrent aussi leurs graines aux oiseaux granivores. C’est par exemple le cas des pissenlits, des trèfles, des orties ou encore des cerfeuils sauvages, entre autres. Les carottes sauvages ou la menthe pouillot, elles, possèdent des feuillages appréciés par les chenilles.
Si elles offrent des ressources nécessaires aux habitants du jardin, elles servent aussi d’abris et de lieux de reproduction aux insectes et aux petits animaux. C’est le cas des plantes couvre-sol ou des plantes à grandes tiges. Elles doivent être laissées telles quelles ou rassemblées pour la construction d’un hôtel à insectes.
Protectrices de la terre du jardin
Quand elles sont vivaces (comme l’alysson blanc), les plantes sauvages rampantes créent une couverture végétale qui protège les sols du lessivage et de l’érosion pendant l’hiver. Le bouillon blanc et l’orlaya à grandes fleurs possèdent quant à eux des systèmes racinaires ou ramifiés pouvant décompacter les sols.
On parle aussi d’engrais vert pour des plantes comme le mélilot, le lotier corniculé, ou toute autre espèce appartenant à la famille des Fabacées. Certaines produisent aussi une biomasse importante. Quand elle se décompose, elle est utile à la régénération de l’humus. C’est le cas de la bourrache et de la consoude.
Des cultures nourries et protégées par les plantes sauvages
L’utilisation des plantes sauvages se décline de plusieurs façons : purins, macérations, décoctions insecticides naturels, fongicides ou fertilisants. La prêle, l’ortie, la consoude, la tanaisie, la menthe, la lavande et la fougère se prêtent bien à ces diverses utilisations.
Moins d’espace à entretenir
Un coin de jardin réservé aux plantes sauvages ne vous demandera pas d’entretien. Les premiers temps, les espaces semés doivent être arrosés et surveillés, pour limiter la propagation des herbes indésirables. Il suffit d’une fauche par an ensuite. Pour les plantes messicoles, il faudra remuer la terre pour permettre à leurs graines de germer. Celles-ci seront en effet tombées à terre.
Astuce de jardinier : préférez un nettoyage de printemps à un fauchage de la totalité de ces espaces en été ou en septembre. Ainsi, vous pourrez permettre aux auxiliaires de conserver leurs refuges.
Plaisir esthétique et gustatif
Les sauvageonnes sont d’une grande variété : elles peuvent se mêler aux massifs de fleurs et autres bordures sans disgrâce. Elles peuvent aussi se retrouver dans le potager, car certaines se cuisinent. Il est facile de semer des plantes sauvages, en caissettes, en godets sous abris, mais aussi à la volée.
Dénicher des graines à semer s’avère plus compliqué. Vous pouvez aller en prélever dans la nature, avec précaution et modération.
Les jardiniers de la coopérative vous apporteront leur expertise pour l’entretenir votre jardins ! N’hésitez pas à nous contacter au 05 59 70 59 20.