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On l’a attendu, mais il est bien là ! Le printemps a pointé le bout de son nez. Et même si le soleil fait encore de timides apparitions, la nature sort doucement de sa léthargie hivernale ! Période propice à la rêverie contemplative et à l’éveil de Dame Nature, nos insectes pollinisateurs vaquent à leur activité préférée dans nos jardins : butiner, butiner et encore butiner…

Or, en ce début de saison printanière, les premières récoltes de miel ont débutées et le constat des professionnels de ce secteur, reste peu optimiste.  Si les aléas climatiques ont aussi impactés la floraison, on peut s’attendre à de très faibles récoltes. Dommage car le miel et nous, c’est une vieille histoire 🐝 !

Le miel, un trésor des ruches !

Produit de la ruche le plus connu et le plus apprécié, loin devant la gelée royale, la propolis ou le pollen, le miel est sans doute l’un des rares aliments communs à toutes les civilisations. Nectar délicatement sucré, le miel, évoque dans notre inconscient collectif un symbole de plaisir et de douceur qui nous ramène indéniablement en enfance 🍯.

 

Le miel, produit naturel utilisé depuis la nuit des temps

Crédit photo : pixabay.com

 

La relation entre les humains est les abeilles est très ancienne. Des restes de cire d’abeille vieux de 40000 ans ont été découverts dans une grotte d’Afrique du Sud. De plus, certaines peintures rupestres apportent la preuve d’interactions entre les chasseurs-cueilleurs et les abeilles.

Fréquemment utilisé, depuis la nuit des temps, pour ses nombreux bienfaits, le miel apparaît dès l’Antiquité, comme cosmétique pour embellir et nourrir la peau. Il est ensuite souvent appliqué sur des plaies, en raison de ses vertus antiseptiques et cicatrisantes.

Produit très plébiscité par les français tant par goût, qu’en raison de ses nombreux bienfaits, le miel est devenu l’allié de toutes nos envies gourmandes et sa consommation annuelle ne cesse d’augmenter.

 

Une consommation en constante croissance

Avec une consommation en hausse depuis 2010 (0,5 % par an 📈), le miel s’est installé de façon pérenne sur nos tables. Ce sont environ 45000 tonnes de miel qui sont consommés dans l’Hexagone. La France est un des pays européens, les plus consommateurs avec une moyenne non négligeable de 600 grammes de miel par habitant  !

Devenu l’indispensable de toutes nos envies gourmandes, le miel remporte tous les suffrages auprès des becs sucrés les plus exigeants. Véritable atout santé, il est rapidement passé d’un « aliment saveur », largement utilisé en cuisine, à « l’aliment protecteur », allié incontournable d’une alimentation saine et équilibrée🌱.

 

Une consommation de miel qui augmente, une capacité de production affaiblie

Crédit photo : pixabay.com

 

Alors que la consommation de miel augmente chaque année en France, l’inverse se produit quant on en vient à évoquer sa production. Cette dernière est en chute libre : de quelques 35.000 tonnes par an dans les années 1990, elle est passée à moins de 15.000 tonnes en 2013, puis à 8.800 t. en 2018, soit moins d’un kilo toutes les 2 secondes (compteur) ou 24 tonnes de miel par jour. L’effondrement de la population des abeilles continue à cause de l’emploi prolongé des pesticides et de l’invasion croissante du frelon asiatique sur le territoire national.

Par ailleurs, les modestes premières récoltes de la saison, ajoutées à une météo assez médiocre sur l’ensemble du territoire Français, offrent peu de perspectives réjouissantes.

A cause du mauvais temps, de la pluie et du gel, la floraison n’est pas au rendez-vous et avec elle, c’est tout un pan du processus de reproduction des végétaux qui est mis à mal. Or notre production mondiale de nourriture dépend essentiellement du labeur des insectes pollinisateurs !

 

La pollinisation : le mode de reproduction végétal

Dans le milieu végétal, comme pour tout être vivant, les plantes pour se reproduire doivent être mises en contact avec l’organe reproducteur du sexe opposé. L’étamine de la fleur mâle produit le pollen qui sera capté par le pistil de la fleur femelle. Le transport du pollen d’une fleur à l’autre est assuré par les vents, certains animaux et les insectes pollinisateurs dont la principale est l’abeille.

 

L’abeille : clé de voûte dans la préservation de notre biodiversité

Crédit photo : pixabay.com

Cette infatigable ouvrière, capable de transporter plus 500000 grains de pollen sur une seule patte et de butiner le pollen de 150 fleurs par heure, détient à juste titre, celui du meilleur pollinisateur. L’abeille assure la fécondation des plantes et des fleurs en recueillant le pollen d’une fleur, et en le déposant sur une autre de la même espèce ou d’une espèce différente.

La pollinisation permet ainsi, en grande partie, de garantir une biodiversité essentielle à notre écosystème et à notre nature. Il est admis que les abeilles participent à la pollinisation de 200000 espèces de plantes à fleurs (80%).

Elles jouent donc, un rôle primordial en permettant à la nature de se développer et en rendant un grand service à l’être humain. Ce pollinisateur influe donc grandement sur le rendement de nos cultures et est très apprécié des agriculteurs et jardiniers (amateurs et professionnels confondus).

En effet, les ¾ des cultures mondiales dépendent du labeur des insectes pollinisateurs. Maillon essentiel de la biodiversité, il est nécessaire de veiller à ce que ce processus de reproduction puisse s’opérer de façon pérenne !

 

Protection des insectes pollinisateurs

En protégeant les insectes pollinisateurs, nous nous assurons que la reproduction de nos fleurs et de nos plantes aura bien lieu. Malheureusement leur nombre régresse de plus en plus dans les pays industrialisés.

Malmenés par l’usage des pesticides, les abeilles, papillons, bourdons, bombyles, syrphes et autres insectes pollinisateurs se font parfois trop rares au jardin. Et les plantes riches en nectar sont trop souvent absentes ou trop peu présentes.

En plantant des fleurs qui les attirent, vous encouragez la biodiversité et favorisez la pollinisation de vos végétaux. Mais soyons vigilants, préserver ne veut pas dire contrôler ! Nous ne devons pas modifier l’écosystème en voulant dompter la nature et entraver un processus essentiel.

Gardons à l’esprit cette citation un peu fataliste que l’on attribue trop facilement à A.EINSTEIN :

 

Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, il ne resterait plus que quatre ans à l’homme. Plus d’abeilles, plus de plantes, plus d’animaux 🐝 !

 

5 astuces pour attirer les abeilles et favoriser la pollinisation

Crédit photo : pixabay.com

 

✅ Plantez des végétaux variées et/ou plantes mellifères (bourrache, verge d’or, lavande, thym, colza, luzerne…

✅ Modifier nos comportements et proscrire tant que possible l’utilisation des pesticides et insecticides

✅ Installer des hôtels à insectes dans nos jardins

✅ Eduquer les plus jeunes, les sensibiliser sur l’importance des abeilles dans notre environnement

✅ Soutenir le travail des apiculteurs en achetant directement le miel de leur production

Le saviez-vous 💡 ? Notre Coopérative s’engage dans la protection des insectes pollinisateurs en offrant dans son programme parrainage des hôtels à insectes ! Vous recherchez un jardinier soucieux de l’environnement, utilisant des techniques d’entretien écologiques ? N’hésitez pas à nous contacter au 05 59 70 57 35, nous pouvons vous mettre gratuitement en contact avec l’un de nos 2500 paysagistes adhérents en France !  🌱

Auteur: Kittry Daugene