Depuis l’année dernière, une rumeur circule au sujet d’une taxe sur les jardins potagers, nouvel impôt ou imposture ? Grâce aux bons jardiniers, vous allez tout connaître des taxes relatives à la culture de vos fruits et légumes.
Un impôt sur la liberté de consommation
Un article publié sur internet met le feu aux poudres. En effet, les jardiniers qui cultivent leurs fruits et légumes dans leur potager de plus de 20 m², seront taxés d’une fiscalité d’environ 200 euros par an afin de combler le manque à gagner des producteurs professionnels de cette branche.
L’origine de cette nouvelle taxation viendrait d’une volonté de l’Union Européenne de limiter l’autonomie des citoyens des pays membres sur leur consommation. L’imposition s’établit sur une déclaration sur l’honneur du possédant, l’administration fiscale fait ensuite un calcul de la surface du potager selon la superficie totale de la propriété.
Une pétition a circulé sur internet et a contribué à amplifier le phénomène. Par le fait, le texte soutient que la taxe sera bien effective en 2017 et sera applicable sur la prochaine fiche d’imposition, ce qui a révolté bons nombres de possesseurs de jardins potagers. Néanmoins, cette rumeur a rapidement été démentie et aucune taxe de ce type n’a vu le jour en France.
Un point sur les taxes existantes
En réalité, les jardins potagers sont déjà soumis à des taxes, par le biais de la taxe foncière sur les terrains bâtis, lorsque ceux-ci constituent une demeure essentielle et en fonction de leur surface, soit moins de 500 m², ou de la taxe foncière sur les terrains non bâtis avec un allègement fiscal de 20% de leur valeur cadastrale.
Les taux de ces taxes sont divers puisqu’ils sont calculés en fonction de leur estimation au cadastre, ainsi que des décisions du conseil municipal de la ville dont ils dépendent. Des exonérations et dégrèvements sont possibles selon les cas.
En ce qui concerne la taxe foncière sur les terrains bâtis, il est important de souligner que les jardins en sont exemptés partiellement ou totalement, s’il s’agit de l’habitation principale.
Les abris de jardin
Un impôt nommé taxe d’aménagement peut s’appliquer à des constructions diverses. Suite à une autorisation d’urbanisme (permis de construire ou d’aménager, déclaration préalable), vous pouvez être soumis à cette taxe destinée aux collectivités territoriales. Elle sert à financer les équipements publics et l’aménagement des espaces naturels.
Cette taxe d’aménagement est applicable, selon la décision de la commune, la région ou le département, sur les constructions de plus de 5 mètres carrés, dont la hauteur ne dépasse pas 1,80 m, elle est en vigueur depuis 2012.
Aussi, un abri de jardin peut être concerné selon la taille de sa construction. Toutefois les pigeonniers et colombiers peuvent en être exonérés sur demande. Elle est applicable directement sur votre fiche d’imposition suite à votre déclaration, ou à la demande de permis de construire. Le taux applicable est lui aussi défini en fonction de la commune ou du département dont vous dépendez.
Jardiniers, à vos râteaux !
Vous connaissez à présent toutes les taxes existantes et relatives aux jardins potagers. Aussi, nul besoin de vous tracasser, vous pouvez continuer la culture de vos fruits et légumes préférés dans votre potager, dans la légalité et sans avoir à déclarer quoi que ce soit.
Toutefois, si vous construisez un abri destiné à protéger les outils dédiés à votre passion, renseignez-vous au préalable sur sa surface et sur la possibilité qu’il puisse être intégré à une construction assez grande pour être imposée.