Le temps est parfois capricieux et la chaleur n’est pas toujours au rendez-vous. Il est quelquefois nécessaire de donner un coup de pouce à la nature pour profiter plus longuement de nos récoltes. Les jardiniers paysagistes vous donnent quelques astuces afin d’améliorer la maturation des tomates lors des cueillettes tardives. Des tomates rouges jusqu’aux gelées !
Des tomates rouges en automne
Dès la fin de l’été et avec l’arrivée de l’automne, les journées se raccourcissent et les pluies s’intensifient. La lumière et les températures du mois de septembre baissent progressivement tandis que les nuits deviennent de plus en plus fraîches.
Les dernières tomates de l’année rougissent avec difficulté et lorsque l’humidité commence à s’installer, des blessures ou des maladies dévastatrices comme le mildiou peuvent s’étendre et détruire le reste de la récolte.
Protéger de la pluie et du froid
Fabriquer un abri transparent en verre ou en plexiglas de bonne hauteur et fixé par des piquets, offrira une protection à la fois contre la pluie et le froid à tous les plants.
Les nuits étant plus fraîches, il est nécessaire de procéder à un paillage minéral : le gravier, le galet, la pouzzolane, ou encore la lauze, emmagasinent la chaleur pendant la journée et la diffuse durant la nuit. On peut aussi utiliser à la place, une housse ou voile de forçage. L’installation doit s’effectuer sur chaque pied, le soir, au coucher du soleil.
Enlever impérativement ces protections au lever du jour afin d’éviter les brûlures.
Favoriser la lumière et le soleil
Pour leur maturation, les fruits demandent à la fois de la chaleur et une bonne exposition à la lumière. Il est donc indispensable de favoriser le contact direct avec les rayons du soleil en supprimant une partie des feuilles. Les tomates bénéficieront alors d’une plus grande luminosité.
Le feuillage se doit d’être coupé à l’aide d’un outil bien aiguisé et désinfecté pour éviter la propagation des maladies. Vous devez tout d’abord éliminer les feuilles malades ou abîmées, puis procéder ensuite à l’éclaircissement des plus saines, en prenant soin de supprimer toutes celles en contact avec les fruits.
Cette opération doit s’effectuer progressivement. Avec le raccourcissement des jours, Suivant la pénétration de la lumière à l’intérieur du feuillage, pratiquer une taille un peu plus intense pour optimiser le mûrissement des dernières tomates.
Prenez garde de ne pas trop dégarnir les plants, les feuilles favorisent le processus de la photosynthèse et l’importation du sucre vers les fruits.
Concentrer les forces
La récolte touche à sa fin, les derniers fruits encore présents épuisent les pieds. L’énergie de la plante doit se concentrer essentiellement sur les tomates les plus avancées en âge afin de leur permettent d’achever leur mature.
La pousse des nouvelles fleurs et le développement des tous petits fruits doivent être stoppés, il convient de les supprimer. En outre, une pulvérisation de purin à base d’ortie, de consoude ou de prêle et de la bouillie bordelaise, les aideront à lutter contre les attaques de virose ou de mildiou.
Penser à la sélection des plants
La pratique du jardinage ne s’arrête pas à la période des récoltes. L’heure est venue de penser aux prochaines plantations et de sélectionner les variétés les mieux adaptées aux cultures tardives. Il est préférable de privilégier des variétés hybrides. Les tomates « Fandango F1″ ou » Premio F1 » par exemple, résistent beaucoup mieux aux attaques de toutes sortes.
Certaines variétés anciennes telles que la « Cornue des Andes » ou la » Noire de Crimée » de meilleure qualité gustative, sont en revanche plus fragiles et sensibles aux maladies. Elles sont donc à éviter pour des productions plus tardives.