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Mildiou de la tomate

Le mildiou de la tomate est une maladie vraiment redoutable, pouvant anéantir l’intégralité de vos récoltes. Les jardiniers de la coop, maraîchers professionnels en savent quelque chose ! Mais cela reste un cauchemar évitable, car les mildious (il y en a plusieurs) sont extrêmement sensibles au cuivre.

Le mildiou de la tomate est désigné comme étant un petit champignon (Phytophthora infestans) qui peut se développer à grande vitesse sur les plants. Plus précisément, le mildiou est causé par des parasites microscopiques classés parmi les Oomycètes, qui sont apparentés aux Chromista, ce qui explique leur extrême sensibilité au cuivre.

Face au mildiou, il faut s’armer d’un peu de patience et surtout, de cuivre, donc !

Comment reconnaître le Mildiou des tomates ?

Lorsque les feuilles et les fruits sont tachés de marques noires.

Que faire en cas de mildiou ?

Lorsqu’un pied est attaqué par le mildiou, on coupe la partie infectée, sinon il faut arracher le pied, puis le brûler, pour éviter la contamination aux autres pieds : voilà le traitement radical !

Ne surtout pas composter les plantations malades !

Dans quelles conditions se développe le Mildiou de la tomate

Le mildiou se développe lorsque l’atmosphère est humide et que les températures commencent à grimper vers la douceur des 17 à 20°C. Autant dire que ces conditions sont naturelles, normales, classiques et inévitables.

Il suffira qu’un champ voisin soit contaminé, et, par les airs, les pores pourront se déplacer en virevoltant dans les airs, atterrissant sur les feuilles mouillées.

Si le sol n’a pas été décontaminé, le mildiou peut survivre plusieurs années dans le sol…

Le Mildiou de la tomate, il faut tout faire pour l’éviter !

Nous savons que le problème numéro un est l’humidité, donc il va nous falloir faire de la prévention, de l’anticipation, et trouver une stratégie.

  • L’arrosage

Faisons attention à l’arrosage ! Il convient donc de se poser la question essentielle de l’arrosage :

  • Ainsi il ne faudra jamais arroser les pieds de tomates en arrosant les feuilles.
  • Et il ne faudra jamais arroser avant d’aller se coucher le soir (l’humidité éventuelle déposée sur les feuilles ne se sera pas évaporée).
  • L’eau de la rosée, l’eau de la pluie, l’eau de mon arrosage vont donc être à surveiller et à étudier de près, cela se comprend bien.
  • Pour éviter l’humidité, et la fraîcheur (risques liés à la rosée, et au maintien de l’humidité sur les feuilles), la solution draconienne et la plus simple est l’usage de la serre !
  • Si l’on ne dispose pas de serre, il sera d’autant plus important d’effectuer un traitement préventif.

  • Traitement préventif à la bouillie bordelaise

Le Phytophthora infestans, ou Mildiou, déteste le cuivre : alors mettons lui du cuivre !

La bouillie bordelaise est cette préparation à base de cuivre, pulvérisée sur les feuilles : elle empêche la germination des spores du champignon nocif.

Attention à ne pas abuser de la bouillie bordelaise, car le cuivre a un effet toxique sur le sol….

  • Prévenir le mildiou de la tomate par de bonne pratique cultural

Le mildiou est détruit par fortes chaleurs, par plus de 30 degrés : en dehors de ces conditions, les risques d’apparition sont là, permanents.

Respecter les règles de plantation

Le mildiou ne se développe que sur sol humide, d’où la nécessité de bien espacer les pieds de tomates, afin de garder les feuilles aussi sèches que possible. Nous estimons que 1 mètre entre chaque plant est idéal et il convient d’éviter de descendre en dessous de 50 cm (même sous serre).

Mener une rotation des cultures

Plusieurs méthodes de rotation des légumes peuvent être mise en œuvre. Nous allons vous en présenter une comme exemple, si vous souhaitez en savoir plus sur la rotation des cultures : lisez cet article.

Pour appliquer cette méthode vous devez diviser votre parcelle de potager en 3 parties de même taille :

  • Partie 1 : Les légumes racines comme les carottes, les betteraves, navets, radis..
  • Partie 2 : Les légumes fruits comme les tomates, aubergines, courgettes, concombres..
  • Partie 3 : Les légumes feuilles comme les choux, les épinards, les salades ou les poireaux..

Le principe est de planifier les cultures afin de ne pas cultiver plusieurs fois de suite le même légume au même endroit afin de ne pas appauvrir la terre et limiter les maladies et les attaques de ravageurs.

Favoriser la Biodiversité des pieds de tomates et d’autres légumes :

Le fait de mélanger des variétés différentes ralentit la contamination, cela est prouvé, alors évitons de planter deux pieds d’espèces identiques l’un à côté de l’autre !

Idéalement, le mieux serait de disposer par ci et par là, les plants de tomates, au milieu d’autres espèces, dans le jardin. Il est recommandé de mélanger des variétés, car même les comportements face à la maladie semblent varier d’une saison à l’autre (pour nous compliquer les choses).

Cultivons de la diversité, et échelonnons les périodes de plantation. Ainsi nous augmentons nos chances d’avoir une belle et bonne récolte.

Le paillage

Comme les feuilles les plus basses sont à la merci de l’humidité du sol, il convient de bien pailler.

Le paillage va permettre à la fois de garder les feuilles propres et au sec, mais permettra de garder à distance les éventuels spores pathogènes potentiellement activables dans le sol.

Plantes compagnes contre le mildiou de la tomate

Installez des légumes feuilles proche des tomates pour lutter contre le mildiou.

Associez les tomates aux plantations de basilic, menthe, poivrons, oignons, poireaux, haricots, choux…

Enfin, un peu de renfort ne fait pas de mal à nos pieds de tomate !

Dans les trous destinés aux plants, n’hésitons pas à jeter une poignée d’ortie au fond lors de la plantation, puis toutes les trois semaines, veillons à verser au pied un peu de purin d’ortie ou de consoude, qui sont des apports en minéraux.

Résultats garantis.

Bonnes récoltes à tous et à toutes !

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